Cherchons.com, LeGuide.com ou encore Google Shopping, les comparateurs de prix ont envahi le net. Ils proposent aux internautes de comparer les prix pratiqués par différents boutiques pour un même produit. Un service très pratique pour dénicher les produits au meilleur prix, surtout en cette période de crise économique. Et un moyen pour un site marchand de gagner en visibilité. Mais sait-on vraiment ce qui se cache sous ces plateformes ?
Les consommateurs au centre de l’attention
De plus en plus, la tendance est à l’achat sur internet. Support facile d’utilisation, on y trouve un grand choix d’articles à des prix défiant parfois toute concurrence.
En 2012, la FEVAD (Fédération des Entreprises de Vente à Distance) annonce le chiffre de 31 millions d’acheteurs en ligne, un nombre qui ne cesse d’augmenter d’année en en année.
Pourquoi les internautes achètent de plus en plus par Internet ? Dans les principales raisons citées viennent, dans l’ordre décroissant, le prix, le choix et enfin la rapidité. L’internaute actuel veut donc plus de choix au meilleur prix tout en y passant très peu de temps. Et c’est là que les comparateurs de prix entrent en scène.
Les comparateurs de prix sont une vitrine des produits des marchands qui les sollicitent et un véritable service en ligne pour les internautes. Ainsi, grâce à des interfaces de recherche plus ou moins performantes, le futur acheteur se retrouve face à une multitude de produits aux prix très différents. Facilité d’utilisation, rapidité et abondance de choix, tous les éléments sont donc réunis pour guider le client dans sa décision d’achat.
Les secteurs les plus convoités sur les comparateurs de prix sont le high-tech (télévisions, lecteurs DVD/Blu-ray, chaîne hifi…), les équipements électroniques ou encore le voyage. Aujourd’hui, les comparateurs de prix font évoluer leur offre en accueillant des sites marchands de domaines d’activité très divers. Ils sont alors en mesure de répondre à des besoins de plus en plus précis.
Comparateur de prix : comment ça marche ?
Pour s’inscrire en tant que site marchand sur un comparateur de prix, plusieurs étapes sont à respecter.
Tout d’abord, l’e-boutique doit définir sur quel comparateur elle souhaite apparaître. Il en existe des généralistes qui proposent tous (ou presque tous) les types de produits alors que certains sont spécialisés (mode, automobile, voyages…). Dans tous les cas, il faut penser à vérifier quelles sont les catégories proposées par le comparateur pour définir si oui ou non, nos articles sont susceptibles de convenir.
Une fois le comparateur de prix sélectionné, la boutique en ligne va devoir constituer son flux produit. Le flux est un catalogue personnalisé des articles que le marchand souhaite faire apparaître sur le comparateur. Il doit être optimisé au maximum pour répondre aux critères du site et pour gagner en visibilité dans les pages de recherche. Le flux doit également être mis à jour régulièrement. Si les informations fournies sont erronées, les produits perdront en visibilité et le risque de décevoir la clientèle sera plus grand (exemple d’un produit affiché sur le comparateur mais plus en stock chez le marchand).
Les deux modèles économiques des comparateurs de prix
On distingue deux modèles économiques appliqués par les comparateurs :
– le CPC : le marchand reverse un coût fixe au comparateur dès qu’un internaute clique sur l’un de ses produits.
– le CPA : le marchand ne versera une commission au comparateur que si un internaute achète un de ses produits.
Aujourd’hui, la majorité des comparateurs de prix ont basé leur modèle économique sur du CPC, bien plus avantageux pour eux vous l’aurez compris.
CPC :
Avantages | Inconvénients |
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CPA :
Avantages | Inconvénients |
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La polémique Google Shopping
Google Shopping est un comparateur de prix créé par le géant du web. A l’origine gratuit, il proposait d’indexer les produits de tous les sites marchands.
Cependant, la multinationale annonce que ce service devient payant à partir du 13 février 2013. La raison citée par Google est la suivante : n’importe quel vendeur pouvait s’inscrire et communiquer son flux. Selon Google Shopping, le flux produit était souvent mal renseigné ou incomplet. Les données communiquées aux internautes n’étaient donc pas fidèles à la réalité. Pour palier ce manque d’investissement, Google Shopping décide de basculer en mode payant. Contrairement à bon nombre de ses concurrents, il adopte la méthode du CPC par enchère plutôt que du CPC fixe.
Une décision qui oblige donc les e-boutique à se remettre en question quant à leur affiliation à Google Shopping. De plus, elle crée polémique puisqu’avec l’apparition de Google Pingouin, beaucoup de comparateurs de prix avaient perdu des places dans les résultats naturels sur le moteur de recherche. L’arrivée de Google Shopping pose des questions quant à une éventuelle tactique de l’entreprise pour s’imposer sur un marché qu’elle n’occupait pas jusque là.